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Rencontre avec Rithy Panh

Rithy Panh, né à Phnom Penh, a dû quitter le Cambodge en 1979 pour échapper à la violence des Khmers rouges.

Il s’est installé en France mais retourne régulièrement dans son pays pour tourner des films ; pour lui, pour son peuple, pour la construction d’une mémoire enfin partagée et définitivement révélée.

Selon lui, « la renaissance du cinéma [au Cambodge] passera par les documentaires, par la mémoire avant tout. Cette mémoire est essentielle, pas seulement pour les cinéastes, mais pour nous-mêmes. On ne peut pas vivre et construire sans connaître son passé. »

Rithy Panh filme le Cambodge de la douleur, des fantômes des criminels de guerre qui vivent tranquillement encore à l’ombre de leur immunité.

Rithy Panh filme le Cambodge d’après le génocide des Khmers rouges, sans pathos, sans larmes, au plus près des visages. Avec précision, avec concisions, et toute sa détermination.

Dans ses documentaires, pas de commentaires, seule la parole donnée des gens, paysans-ouvriers, anciens soldats qui conservent les séquelles d’une guerre sanglante.

En 1999, il a tourné « La Terre des âmes errantes » avec des stagiaires de l’atelier Varan, qui s’était déroulé en 1995.