Depuis 2008, année où nous avons invité François Maspero, nous avons à cœur de remettre en lumière des créateurs dont l’empreinte artistique et les engagements marquent durablement notre époque, et nos esprits. Souvent à l’ombre des médias, ils ont en commun la force de leurs engagements, un regard sur le monde et une sensibilité que nous voulons partager en images avec notre public, voire faire découvrir aux plus jeunes qui ne les auraient pas connus.
Cette année, nous avons choisi d’attacher nos pas à ceux du cinéaste Robert Kramer, disparu en 1999, qui a laissé une œuvre témoin du parcours de toute une génération, de 1968 à la fin du siècle. Issu de la contestation américaine des années 60, il est venu au cinéma poussé par la nécessité d’agir. Jouant sur les frontières entre fiction et documentaire, il ne cesse d’explorer les marges, et reste le chantre de la contre-culture aux États-Unis.
Nous proposons quelques repères sur sa route
Cet hommage n’a pu se mettre en place qu’avec la complicité de son épouse, Erika Kramer, proche collaboratrice, leur fille Keja Ho Kramer et l’universitaire Cyril Béghin qui continuent de porter les films de celui qui a su si bien tracer le portrait d’une génération des années 70, qui voulait changer son époque…