Yeux braqués sur la Turquie, l'Irak, l'Iran, et la Syrie. Sans oublier la grande famille de la diaspora Kurde en Europe.
- Avec des films d'exceptionnels réalisateurs comme le Kurde de Turquie Yilmaz Güney, qui dirigea depuis la prison le film Yol et dont nous montrerons aussi Le troupeau et Le mur; le Kurde iranien Bahman Ghobadi, auteur de Un temps pour l'ivresse des chevaux et Les chants du pays de ma mère ; ou les Iraniens Abbas Kiarostami et Samira Makhmalbaf, qui tournèrent respectivement au Kurdistan Le vent nous emportera et Le tableau noir. Ou le magnifique Chant pour Beko de Nizamettin Aric, au delà des frontières….
- De jeunes réalisateurs talentueux, souvent d'origine kurde, travaillant dans d'impossibles conditions en Turquie, en Irak ou en Iran, ou encore en exil, et qui savent conjuguer quête d'identité et humour, revendications et poésie. Des fictions qui puisent dans l'histoire des Kurdes : Ax et Le photographe de Kazim Öz, Espoir de Mansur Tural, Vive la mariée… et La libération du Kurdistan de Hiner Saleem, Aller vers le soleil de Yesim Ustaoglu, Une saison à Hakkari de Erden Kiral ou Grand homme, petit amour de Handan Ipecki, récemment censuré en Turquie et pour lequel la réalisatrice est poursuivie par la justice de son pays…
- Enfin, des documentaristes au regard pointu, Kurdes, Turcs ou Européens, qui, caméra au poing, dénoncent ce que le monde entier feint d'ignorer : les répressions policières, la langue kurde baillonnée, le sort des clandestins, les luttes et enjeux au Proche et Moyen-Orient. Mais ils témoignent aussi de la grandeur de cette culture kurde, de sa poésie, de ses espoirs. Images lourdes de sens en ces temps de guerre : Leyla Zana de Kudret Günes, Eren Keskin, une avocate kurde accuse de Gülsel Öskan et Ludger Pfanz, Kurdistan : quand le chant s'en va-t-en guerre de Mylène Sauloy et Antoine Cuche, Mésopotamie, du Golfe au Kurdistan… de Baudouin Koenig.