2012
France / Documentaire / 2011 / 1h34 / 35 mm / Couleur / VOST / Français
CHRISTOPHE COELLO
Image : Christophe Coello
Montage : Christophe Coello, Sergi Dies,
Catherine Legault, Gilles Bour
Production: C-P Productions
Distribution: C-P Productions
Un verrou qui cède, une porte qui s’ouvre, des cris de joie qui retentissent : un logement condamné est redevenu libre. Simple comme bonjour, la réappropriation qui ouvre le film de Christophe Coello est d’abord un moment d’intense vitalité. Jubilation de déjouer les plans de la société immobilière qui a entrepris de vider l’immeuble de ses habitants, jubilation de redonner vie à un bout de ville morte, jubilation de conquérir un toit au nez et à la barbe des promoteurs et au soulagement des derniers voisins.
Nous sommes dans un quartier populaire de Barcelone en proie à la spéculation. Gentrification, loyers hors de prix, opérations de “réhabilitation” destinées à remodeler à coups de serpe la population d’une rue ou d’un centre-ville, ce que divulgue le film, c’est une proposition de lutte concrète et collective contre cette mise en coupe réglée.
Christophe Coello, compagnon de lutte de Pierre Carles, a un pied en Catalogne, un autre en Amérique Latine. Pendant huit ans, de 2003 à 2011, il a filmé de l’intérieur les actions de “Miles de viviendas” (“des milliers de logements”), un groupe de flibustiers barcelonais qui invente mille façons de repousser les murs du possible.