Pourquoi inviter nos voisins Belges à venir nous rejoindre dans un port du bout du Finistère ?
Parce que nous sommes curieux. Curieux de leurs langues. Curieux de ces drôles de francophones, de ces amis flamands, de ceux qui parlent néerlandais, le patois d'Antwerpen, celui de Gent, l'allemand de la communauté germanophe, ou encore le wallon ou le picard, hérités de la langue d'oïl... Curieux de leur humour. Décalés, subversifs, ou surréalistes, ils pratiquent l'auto-dérision et nous disent que leur pays est si petit qu'on ne peut le prendre trop au sérieux, que c'est une chance, et que ça n'empêche pas de l'aimer.
Si vous ne connaissez pas le fritisme, le circuit du chicon, la tarte au sucre et le zizi-coincoin, vous allez trouver ça gai, comme on dit là-bas.
Vous allez surtout découvrir une centaine de films d'une diversité étonnante, alliant réquisitoire conntre la guerre, plongée au coeur d'une grève, chronique hilarante et douce, court-métrage féroce...
Parmis les invités, vous rencontrerez des mordus du cinéma d'annimation, des réalisateurs bretons, des amis qui se battent pour la Tchétchénie, des fans de BD altérnative. Vous découvrirez une fiction en occitan, et un film aborigène d'Australie, des musiciens fous et un docu sur la Palestine...
Inventaire éclectique, qui nous ressemble. Parce qu'il nous semble essentiel aujourd'hui de lutter pour le pluralisme. Pour la diversité des langues, et leur respect.
Pour que résonnent les accents qui font la différence. Pour des films différents. Pour une édition et une diffusion indépendantes. Plus que jamais, le festival est un lieu de résistance au "formatage", et à la "mise aux normes" généralisés.
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