2010
Algérie / Fiction / 1964 / 1h30 / Vidéo / N&B / VOST / français
- Réalisation et scénario: Jacques Charby
- Image : André Dumaitre
- Montage : Brigitte Dornes, Rabah Dabouz
- Son: R. Bouafia, M. Guennes, A. Harb, V. Karakeuzian
- Musique : Hadj M’hamed el Aanka, Pierre Jansen
- Avec : Mustapha Belaïd, Fawzi Djeffel, Ali Larabi, Mustapha Zerouki
- Production: CNCA
- Distribution: Marie Charbit – Email : marielevy@free.fr
Prix du jeune cinéma, Festival de Moscou, 1965
Premier long-métrage de fiction produit en Algérie à l’indépendance, ce film aborde un des problèmes les plus préoccupants au lendemain de la guerre: celui de l’enfance. Les enfants, la liberté retrouvée, ne savent pas encore jouer “à la paix”, ils jouent tout naturellement “à la guerre”. Plongée tendre et cruelle dans le monde de l’enfance, réminiscences des “400 coups” de François Truffaut, ou plus loin encore du “Zéro de conduite” de Jean Vigo, ce récit reste assez universel, et il s’agissait vraiment d’un début plein de promesses pour le cinéma algérien.
Il fut interprété par des acteurs en herbe eux-mêmes orphelins et mutilés à l’image du jeune interprète principal Mustapha Belaïd, mais à la gouaille inimitable.
“Une si jeune paix” est un fragment de l’oeuvre de Jacques Charby, comédien et militant anticolonialiste disparu en 2006. Celui-ci, au-delà de la beauté de ses images noir et blanc, nous offre un magnifique réquisitoire antifasciste.