Aliens on hope street

Les extraterrestres sont-ils parmi nous ? Parlent-ils anglais ou espagnol ? A en croire l'utilisation du terme « alien » aux Etats-Unis, il semblerait qu'ils soient bien là, surtout dans le sud-ouest des Etats-Unis. Qu'ils possèdent en grande majorité des noms à consonance hispanique. Et qu'ils aient bien du mal à choisir entre l'anglais et l'espagnol, si choix il y a.

Ces extraterrestres, ce sont des poètes de la communauté chicana des quartiers est de Los Angeles. Ils font partie d’un peuple de l'entre deux. Eux-mêmes revendiquent l'usage des deux langues, comme pour mieux souligner leur position interculturelle. La poétesse Olga Garcia joue de ce « spanglish » avec truculence. Mais ils s'interrogent aussi sur cette dualité qui souvent dépasse le simple registre linguistique et se trouve renforcée par l'influence de la frontière mexico-américaine, toute proche.

Aliens on Hope Street est un récit qui illustre la quête identitaire d'une population immigrée sur le sol américain. Une quête d'autant plus forte dans le cas de la communauté chicana qu'elle a lieu dans un pays qui fut autrefois leur propre pays.