Traffic

Sur le trajet des stupéfiants entre le Mexique et les Etats-Unis trois histoires, trois univers, et plusieurs destins s'entrecroisent. Il y Javier Rodriguez, flic mexicain embarqué malgré lui dans la corruption de son pays ; deux agents de San Diego et la femme du mafieux qu'ils coffrent, et enfin un juge « Monsieur Propre », nommé par Washington afin d’éradiquer le trafic de drogue.
Tout le film est constitué d'allers et retours entre ces récits enchâssés et la galerie des nombreux personnages qui se croisent. La frontière est ici présentée comme un filtre, qui laisse passer certaines choses – la drogue – et en bloque d’autres – la coopération entre les deux pays. De part et d’autre, la lumière n’est pas la même, sépia côté mexicain, grise et citadine côté américain. Elle reflète deux visions du monde opposées. Certains reprochent au film une vision caricaturale du trafic de drogue, et du Mexique, mais on peut y voir aussi un instantané sans concession des Etats-Unis, un pays dévoré par ses propres monstres.