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Expositions

8 expositions à découvrir - Vernissage le dimanche 25 août 2013

• 10h30 à la librairie du Festival
• 11h à la galerie Miettes de Baleine
• 11h30 à la Salle des fêtes

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Parias : les Roms en Europe

ALAIN KELER

À SALLE DES FÊTES – DU 21 AU 31 AOÛT

DE 10H À 19H

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Photojournaliste, membre de l’agence MYOP depuis 2008, Alain Keler a été successivement photographe à l’agence Sygma, puis Gamma et co-fondateur de l’agence Odyssey images. Rendu célèbre par une photo qui fit le tour du monde lors de la prise de pouvoir de Khomeiny en Iran, il a couvert tous les conflits majeurs depuis les années 1980, du Liban et de l’Éthiopie à la Tchétchénie ou au Salvador. Petit-fils de martyrs de l’holocauste, son travail, en perpétuel questionnement, a à voir avec la quête de l’identité, des racines, ce qui le porte, en parallèle à sa vie professionnelle, à réaliser des documentaires photographiques plus personnels, ne cessant de photographier le quotidien, sa propre famille, et l’Autre, quel qu’il soit, dès lors qu’il lui devient urgent de s’en rapprocher, comme une humanité sans cesse à partager. Depuis 10 ans il photographie ainsi la vie des Roms, reportage qui a donné lieu à une bande dessinée réalisée par Emmanuel Guibert « Des Nouvelles d’Alain ». Voilà l’un des grands arpenteurs contemporains, au Noir et Blanc sans cesse traversé de lumières.

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Nos voyages en Tsiganies

CLAUDE ET MARIE-JOSÉ CARRET

À SALLE DES FÊTES – DU 21 AU 31 AOÛT

DE 10H A 19H

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Photographes, Claude et Marie-José Carret, vivent non loin de Rennes. À partir de 1984, ils entreprennent de nombreux voyages en Tchécoslovaquie, Yougoslavie, Hongrie, Roumanie, Moldavie, Ukraine.
« Les Tsiganes de Roumanie, de la Transylvanie à la frontière bulgare en passant par la Moldavie, ils les connaissent mieux qu’un Roumain de voyage. Ils nous les font découvrir, redécouvrir, en nous offrant généreusement les empreintes de
leur regard mû par une tendresse infinie ; mais discrète, pudique. Autant pour l’art de la composition que pour l’humanisme des scènes ou le détail anecdotique. L’être humain, le manouche, est surpris dans son environnement quotidien: travail, fête, cérémonie. Expressions de visages, gestes, scènes, objets, désormais familiers. […] Tout cela dans la lumière chaude – poétique, révélatrice, protectrice – émanant de leurs images. La mélodie traînante de la phrase romanès (« So keres, mo ? »), l’odeur de la fumée, le goût de la vodka ordinaire surgissent instantanément. Et la larme cathartique… Quant au doigt qui a appuyé souplement sur le déclencheur pour telle ou telle pose – celui de Claude ou celui de Marie-Jo – sachez qu’ils ont quat’zyeux pour un seul objectif : nous ravir. Delo, delo, baftalo ! ». Tibi Rusu

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A-sculptures

GÉRARD GARTNER

À LA SALLE DES FÊTES – DU 21 AU 31 AOÛT

DE 10H A 19H

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Gérard Gartner, dit « Mutsa », Manouche par sa mère, Rom kalderash par son père, Le cheminement artistique de Gérard Gartner est pour le moins singulier, à la fois dans le choix du matériau, la manière de se le procurer et la technique employée. Dans sa sculpture, il cherche à traduire les formes, les rythmes en création, s’essayant à surprendre et suspendre la matière dans ses mouvements les plus spontanés, afin de rendre perceptible la précarité des choses et des êtres. Ses sculptures sont un curieux retour à la nature grâce à un travail sur des déchets d’objets artificiels et des matériaux industriels.

L’essentiel de sa démarche réside dans une création libre de tout a priori, farouche et vivante, une oeuvre en forme de lutte, simple et généreuse. « Le mouvement et le sens de la récupération expriment ses origines tziganes. La force qui se dégage de chaque sculpture rappelle son passé de boxeur, les formes organiques et viscérales renvoient à son ancien métier d’embaumeur. Le travail de la matière à celui de chaudronnier, sa première activité. […] Il magnifie le plastique en le chauffant à 200 degrés avant de le saisir à la neige carbonique. Une alchimie qui passe aussi par l’intégration de la peinture, à la manière des émaux. Gérard Gartner les a baptisés « DIR 1, 2, 3… » comme Déchets Industriels recyclés. […] J’ai l’impression de refléter l’identité de ma communauté. […] Un univers homogène, mouvant, qui capte la lumière, séduit le visiteur. » (Sylviane Carin, Le pays d’angoumois, janvier 2013) « Ces objets ont été fabriqués ni avec ni pour engendrer l’émotion. Ces formes sont le fruit du mouvement de la matière et résultent d’un certain hasard survenu dans « l’impermanence » de l’apparence. Laissez donc, s’il vous plaît à la porte vos sentiments arbitraires, vos facultés d’analyse et toute espèce d’a priori intellectuel et autres jugements de valeur ! Gardez le silence. regardez et observez ces objets
changeants et en mouvement sur le fond vide de l’immuable. » (Gérard Gartner)
« Je ne revendique aucunement l’appellation d’artiste et encore moins celle de sculpteur. Je me situe plus correctement comme a-sculpteur, c’est-à-dire en dehors, tout comme le sont les a-narchistes »
Il a la ferme intention d’éliminer, de faire disparaître la totalité de ses sculptures en 2016: « À ce point de ma trajectoire de vie, sur le plan purement matériel, ces pièces qui m’ont tout apporté, ne me sont plus désormais d’aucune espèce de nécessité avérée. Le moment est donc venu de leur faciliter une totale réintégration dans le tout. Elles en viennent et méritent d’y retourner ».

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Surdisme

ARNAUD BALARD

À LA LIBRAIRIE DU FESTIVAL – DU 24 AU 31 AOÛT

DE 14H A 22H

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Après des études dans la communication visuelle à Toulouse, il fait les Beaux-Arts de Rennes et un cursus à l’école des Arts Visuels de la Cambre à Bruxelles. Créateur très indépendant par ses moyens de réflexion et d’action, il est cependant parallèlement très concerné par une meilleure visibilité des artistes Sourds lorsque ceux-ci s’engagent dans un partage de

leurs expériences. Sourd de naissance, il connaît parfaitement les mécanismes socioculturels liés à la communauté Sourde.
C’est en 2009, qu’il lance le mouvement du surdisme. « J’ai écrit un manifeste, pour proposer un regroupement des artistes Sourds, qui créent comme moi, sur les thèmes : Langue des Signes, Histoire, audisme, deafhood (surditude), bilinguisme, identité Sourde, culture, etc. Je ne suis pas un artiste sourd, je suis Sourd et artiste. Mon travail est d’interpeller le regard de l’autre, susciter sa réflexion et, pourquoi pas, changer son regard. »
Cette exposition présente le Mouvement sourd artistique, philosophique et culturel en opposition à l’audisme, qui est le point de vue dominant et censeur, porteur de discrimination par l’unique et oppressante vision sociomédicale.
Le Surdisme est aussi une revendication, et donc une prise de signes dans l’espace public. En même temps qu’un mouvement positif, qui traduit un acte d’émancipation, il est constructif, mobilisateur, et valorise la culture sourde en s’appuyant sur la Surditude.

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Gitans, vos papiers !

GABI JIMÉNEZ

À LA SALLE DES FÊTES

DU 21 AU 31 AOÛT

DE 10H A 19H

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Artiste, peintre, plasticien… français et gitan, Gabi Jiménez vit à Marines, près de Paris. Il a représenté la France au premier pavillon rom à la Biennale Internationale d’art contemporain de Venise et expose ses toiles partout en France et en Europe. Un artiste choqué par la répression et les expulsions des Roms en France, représentatif d’un art nouveau surgit
des caravanes, des bidonvilles et des terrains vagues, et un artiste engagé dans la communauté des Gens du Voyage et des Tsiganes. Flirtant avec l’art « Hors les Normes » et l’art contemporain, il invente son propre style : « le Gabisme ».
Ses derniers travaux font le lien entre l’horreur des camps d’extermination et du génocide des Tsiganes et certaines situations contemporaines de relégation, d’exclusion et de racisme quotidien.
« La peinture de Gabi Jiménez, foisonnante, est peuplée de silhouettes graciles, d’ombres que l’on sait condamnées. Mais les barbelés qui enserrent ses guitares et ses personnages pourraient tout aussi bien être ceux des camps de rétention. Il nous rappelle, en discours et en images, que la menace n’est pas morte, que la réalité vécue par les Roms reste celle du rejet, de l’expulsion, de l’enfermement, fut-ce dans des “villages d’insertion” dont les pseudo-bonnes intentions masquent mal le caractère liberticide » Cassandre. Inqualifiable, inclassable, indéfinissable, l’art de Gabi Jiménez perturbe et peut déranger. « J’ai une peinture choquante. Je vais d’un extrême à l’autre. Cela peut être du bonheur, et cela peut être des montagnes de cadavres. De loin, on peut penser que cela est un décor, mais ce sont des cadavres, des gens. Je peins des choses qui sont dures, je les détourne aussi. Je suis provocateur. Ce qui me choque, c’est la banalisation des situations violentes
Couleurs éclatantes (ponctuées de quelques oeuvres sombres, noires), thématiques choisies, transposition des idées et des messages sur les supports, motifs cumulés, entrecroisements de symboles, les oeuvres sont souvent accompagnés de titres qui interpellent, renvoient à l’histoire ou aux réalités brutales que subissent les communautés, deviennent des slogans ou manifestent une ironie implacable. « Cela devient alors une fresque éclairée criée, clamée, hurlée bien au-delà du support, dépossédée des détails qui ne servent plus à grand-chose pour lui à ce moment-là. »

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Carnets Tsiganes

FÉLIX LE GARREC

À LA SALLE DES FÊTES – DU 21 AU

31 AOÛT – DE 10H A 19H

Félix Le Garrec est photographe. En 1968 il travaille avec Costa Gavras comme photographe du film « Z », puis il crée avec René Vautier, l’UPCP, société de long-métrage qui produira entre autres « Avoir 20 Ans dans les Aurès ». Il a réalisé avec Nicole Le Garrec le film "Plogoff des pierres contre des fusils", qui narre la lutte des habitants de Plogoff contre le projet d’installation d’une centrale nucléaire en 1980.
En 1967, le Pasteur Clément Le Cossec, originaire de Tréffiagat et fondateur de la mission évangélique, l’amène avec lui à la plage de Kerity-Penmar’ch, où viennent d’arriver 1500 Tsiganes pour un grand baptême.
Les gens du pays, bigoudènes en tête, accourent de partout pour assister à la cérémonie, en musique et dans les rouleaux de l’Atlantique. Une immersion de quatre jours pour le photographe, dans la ferveur, les conférences bibliques, les témoignages, les confessions, les chants et les récitals. Profanes et religieux mixés avec bonheur.

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Zingari a Vreizh

MAURIZIO LEONARDINI ET SOLENN GUILLOT

À LA SALLE DES FÊTES

DU 21 AU 31 AOÛT

DE 10H A 19H

En rencontrant des Manouches et des Gens du Voyage de Douarnenez, Quimper, Quimperlé et du Morbihan, Maurizio Leonardini et Solenn Guillot ont conçu cette exposition sensible composée de photographies, d’objets poétiques, d’un carnet de route et d’un carnet de poèmes. « Condenser, en quelques images, les heures passées sur les terrains, pour que des photos transparaissent ces moments, très forts, de découverte mutuelle, de proximité franche, d’échange direct. Puis extraire quelques émotions pour les traduire en poèmes. Les poèmes n’auraient pu apparaître sans le détour des objets qui jalonnent le quotidien des voyageurs – présents, bien plus que l’écrit. La caravane, pour ces campings dont on

nous ouvre les portes. Les tasses, pour tous ces cafés bus dans la parole. Le hérisson Niglo. Le panier – et les petits métiers… le regard bouge, évolue. Aperçus de moments de vie, du sentiment de fierté des Manouches, peuple à part et tenu comme tel, qui a subi de multiples oppressions. »
Maurizio Leonardi, photographe-auteur est originaire de Naples y ayant appris la photographie de façon autodidacte. Installé en Bretagne depuis dix ans (fervent défenseur des procédés argentiques), il travaille toujours au contact des gens en s’immergeant dans les situations qu’il photographie, explorant les dimensions les plus spontanées. Les sujets lui viennent des situations vécues au coeur des contextes investis, laissant naître une « Histoire de vie naturelle » qui recueille les moments les plus simples. La photographie étant son principal mode d’expression « écrite ».
Solenn Guillot, professeure des écoles, est l’auteure de publications en revues, tracts poétiques, livres (poèmes et nouvelles, récits, contes). Suscitant la rencontre avec les hommes, les femmes sur les camps, elle peint un compte-rendu sensible des échanges vécus à travers ses textes (articles et journal de bord) et ses poèmes. Les thématiques résurgentes au fur et à mesure des rencontres tissent le fil de la réflexion.

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Hogra Y Basta !

JULIÁN DEMORAGA

À LA GALERIE MIETTES DE BALEINE

DU 21 AU 31 AOÛT DE 10H A 19H

Gitan, plasticien, metteur en scène, poète et chanteur d’El Ultimo Grito. L’enfance de Julián, dans une bourgade de la Mancha, Albacete ou Al-basit (la plaine), est traversée par la poésie de sa mère ; ensuite ce sera le théâtre qui traversera
ses nuits. Le flamenco, ce fut par son père et ses deux familles gitanes du « Cerrico » et la « Cuesta ». Puis la peinture,
qui le saisira au plexus. Bien plus tard, après Madrid, il exposera à la Galerie Jacques Ledan, à Paris où il s’est installé,
provisoirement, depuis bientôt 25 ans.

Il n’est ni un poète, ni écrivain, ni artiste. Mais un homme qui n’a pas trouvé d’autres moyens de garder le contact avec la vie, de surnager, que le présent, qui sait le long et terrible chantier qu’est l’existence, qui pose les pieds dans le mortier, et ne sait pas ce qui en sortira et surtout restera. Il est l’un ces ceux qui traquent l’absolu!

« Julián Demoraga peint. Si nous cherchons bien, il doit avoir des maîtres. Bacon? Et voilà les visages, les crânes, les croix. Ils surgissent. Ils sont là, sans être là, ils pleurent de ces magistrales coulures, ils grimacent, ils ont peur. Ils veulent qu’on les regarde, ils veulent qu’on les oublie. Et voilà les aplats somptueux dans ces couleurs de terre. Celle d’où l’on vient, celle qu’on foule, celle où l’on meurt. Et soudain, venu d’on ne sait où chez ce mécréant, surgit ce mysticisme profond, le vrai, celui qui n’a pas de religion. »
Brigitte Hovsepian, collectionneuse d’art et depuis quelques années, par ses achats réguliers, sorte de mécène et par son appui humain, amie vitale dans la vie de Julián.