Nous vous proposons ce voyage en forme de cabotage : des petits bijoux de films d’animation pour les enfants, des images classées patrimoine mais qui nous parlent toujours… ce sera bien sûr au fond d’une chaleureuse salle de bistrot ! Et la re-découverte d’un film de Marcel Carné, La fleur de l’âge, film disparu qui garde toute sa part de mystère. Pour tous les amoureux du cinéma, qui rejoindront les amoureux de l’île, de cette île, de Belle-Île !
Deux rendez-vous, donc, à ne pas manquer!
• Le premier aura lieu au Café des Halles le mercredi 13 janvier (entrée libre), avec:
à 16h : projection de 7 court-métrages maritimes pour petits pirates (41minutes – à partir de 5 ans)
à 18h : programme de la Cinémathèque de Bretagne, un petit film étonnant réalisé en 1966 à Belle-île-en-mer, La saison prochaine. Projection suivie d'une rencontre avec Gilles MILLOT, des éditions Hengoun et François Maspero, écrivain, autour du livre de photographies de Pierre Jamet Belle-Île en Mer, 1930- 1960
• Le second rendez-vous se déroulera à l'auditorium de la médiathèque le jeudi 14 janvier à 20h45 (tarif unique de 4€). Au programme de cette soirée:
Projection de Carnet de naufrage, un film de Claudine Bourbigot , Élisabeth Feytit (2004 - France - 52 minutes). En présence de François Maspero et Gaël Naizet de la cinémathèque de Bretagne
Belle-Île en mer, 1934. Une révolte éclate au pénitencier pour enfants; révolte durement réprimée, grâce notamment à la complicité des îliens et des touristes mobilisés, à tel point que l’opinion s’en émeut. Jacques Prévert écrira une chanson « La chasse à l’enfant » pour Kosma, et proposera dès 1937 un scénario à Marcel Carné, en s’emparant de ce fait divers. Tous deux ignorent alors que ce film, intitulé L’île des enfants perdus, puis devenu ensuite La Fleur de l’âge deviendra l’un des plus grands mystères de l’histoire du cinéma.
A son générique, Arletty, le jeune Serge Reggiani, Anouk Aimée pour son premier rôle, Jacques Fonson, Pierre Trabaud mais aussi des apparitions fugaces de Martine Carol, qui inaugure la mode des seins nus…à la grande joie de certains îliens.
Le tournage, abandonné en 1937, reprend en 1947 mais est émaillé d’incidents, parfois cocasses, parfois graves. Film maudit, chef d'œuvre naufragé, objet de la rupture entre Carné et Prévert...
Les bobines elle-mêmes disparaîtront, et leur mystère reste aujourd’hui entier…
Un grand moment de l’histoire du cinéma, indissociable de l’histoire de Belle-Île en mer.