Rêves d’or / (La jaula de oro)

La quête de l’Eldorado est un sujet récurrent qui hante depuis plusieurs années le cinéma sud-américain. Mais il aura rarement été abordé avec autant de pudeur et de justesse que dans La Jaula de oro de Diego Quemada-Diez. Pour son 1er longmétrage, il a choisi de conter le destin de Juan, Sara et Samuel, 15 ans, compagnons d’infortune qui tentent de quitter la misère accablante du Guatemala pour tutoyer les étoiles chimériques des États-Unis. En passant par le Mexique, ils rencontrent Chauk, un jeune Indien qui ne parle pas Espagnol qu’ils vont vite adopter. Ce périple homérique est filmé à hauteur d’ados avec un réalisme stupéfiant, qualité acquise au début de sa carrière aux côtés de Ken Loach. Le cheminement de ses personnages rivalise de coups bas, d’horreurs et d’incertitude… Un déluge d’embûches qui ne servent pas des fins lacrymales mais qui bannissent toute forme de misérabilisme pour privilégier les silences aux paroles mielleuses.