Ricardo Cavallo ou le rêve de l’épervier

Le peintre Ricardo Cavallo, argentin exilé en France, s’est installé dans le Finistère. Quelle que soit la couleur du ciel, Cavallo plante son chevalet dans une sorte de bout du monde face à l’océan ou au pied du viaduc de Morlaix. Et si, à travers ce paysage, il cherchait à retrouver des traits connus, un passé enfoui ? Peut-être que tous ces décors, ces paysages ne sont là que pour mieux cacher un visage qui est au centre de sa cathédrale. C’est la figure humaine qu’il veut réintroduire dans la peinture : alors le soir, dans l’école qu’il a créée, avec quelques-uns de ses élèves, ils oeuvrent à la fabrication d’un homme et d’une femme, éclairés par Goethe et Les années de voyage de Wilhelm Meister. Un film esthétique et poétique, avec une relation filmeuse-filmé singulière.