California Dreamin’

1999, pendant la guerre de Kosovo. Un train transportant des équipements militaires envoyés par l’OTAN arrive à Capalnita, un village du fin fond de la Roumanie. Le chef de gare, Doiaru, une sorte de mafioso local triste et désabusé, refuse de les laisser poursuivre leur route. Il réclame les autorisations officielles nécessaires au trajet. « Sans papiers, impossible de repartir ! » assène-t-il. Les militaires se retrouvent bloqués dans ce petit patelin à attendre de Bucarest, l’autorisation officielle. Le maire du village en profite pour organiser une fête en l’honneur des soldats… Une rencontre Est-Ouest déjantée, chaotique, satirique, et un rien échevelée. La géopolitique revue et corrigée, foutraque, dans un ton dévastateur qui se joue des dysfonctionnements et de l’affrontement de deux mondes. C’est bien une comédie noire ponctuée de non-sens, avec des acteurs époustouflants, qu’a réalisé Nemescu, né en 1979 et considéré comme l’un des plus brillants réalisateurs de sa génération. Ce premier longmétrage sera aussi le dernier, puisque en allant achever le montage de son film, son taxi entre en collision avec une voiture, tuant les trois occupants du véhicule.