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Festival de cinéma de DouarnenezArchivesEditions passées35e édition • No pasarán, album souvenir



No pasarán, album souvenir

2012

2003 / Documentaire / 0 / 1h10 / 35 mm / Couleur /

HENRI-FRANÇOIS IMBERT

Scénario image et son:
Henri-François Imbert
Montage : Céline Tauss,
Henri-François Imbert
Montage Son: Cécile Chagnaud
Musique originale : Silvain Vanot
Production: Libre Cours
Distribution France : shellac

Bouleversant par son sujet, l’exode des républicains espagnols, magnifique par la modestie de son dispositif, No pasarán… réussit le paradoxe d’un film fabriqué à partir d’images fixes. Un jour, Henri-François Imbert trouve des cartes postales chez ses grandsparents, près de la frontière espagnole. Elles datent de février 1939. Elles sont un peu plus grandes que la moyenne, elles n’ont jamais été envoyées. Elles montrent l’arrivée en France des
500000 républicains espagnols fuyant l’Espagne après la victoire de Franco: le passage de la frontière, les cohortes de véhicules et de bétail, les soldats et douaniers français, les camps où l’on entasse les hommes (on appelle ça, déjà, en 1939, des “camps de concentration”)… Les photos sont légendées avec une objectivité glaçante: Un coin du camp d’Argelès La mer. Imbert nous montre ses cartes postales, une par une, posées sur un fond noir, les décrit. D’un côté, il y a les souvenirs familiaux, les paroles des survivants, les récits des historiens, et de l’autre les documents, les cartes postales, les journaux, les écrits qui étayent la fragilité des souvenirs, confirment que ce n’est pas un rêve: il reste des preuves tangibles de ces événements. C’est bien là que se joue le film: les lieux existent toujours, mais il ne reste aucune trace des événements.