2012
Documentaire / 1936 / 58 min / / N&B /
ANTONIO SAU OLITE
Production: Sindicato de la industria del espectaculo, CNT
Distribution: Richard Prost
Mélodrame réaliste. Barcelone 1935. Les usines ferment, les ouvriers sont victimes du chômage. Le héros, Juan, ouvrier, se révolte d’abord seul, fait un court séjour en prison puis organise des meetings et une grande marche de la faim avec tous les chômeurs de la ville. Au moment où il se trouve face aux autorités, la révolution éclate. Juan prend les armes et avec ses compagnons, plusieurs centaines de chômeurs, ils partent rejoindre le front. Aurora de Esperanza est un peu la réponse d’une polémique et d’une concurrence entre les studios de Barcelone et ceux de Madrid, au sein d’une CNT où tout le monde n’est pas sur la même ligne politique traversée par de fréquentes critiques. S’il s’agit du portrait d’un homme, héros malgré lui, par nécessité, ce n’est pas le portrait d’un homme providentiel qui mène le peuple vers la révolution, mais celui d’une action locale, qui fédère progressivement congénères, ouvriers, chômeurs, comme d’autres le font ailleurs, au même moment. Cette marche de la faim, à bien des égards, fait écho aujourd’hui avec les marches de chômeurs, d’indignés, de licenciés, de précaires, organisées ou spontanées dans une Europe en crise.