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Guatemala : la justice fait un pas en arrière sur la reconnaissance du génocide

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En 1984, la leader maya Rigoberta Menchú était invitée au Festival de Cinéma pour la lutte des populations indigènes du Guatemala, pays où la guerre civile (1960-1996) a fait 200 000 morts et disparus selon les Nations Unies.

En 1992, elle recevait le prix Nobel de la Paix « en reconnaissance de son travail pour la justice sociale et la réconciliation ethno-culturelle basées sur le respect pour les droits des peuples autochtones ».

Le 10 mai dernier, lors d’un procès historique, l’ancien dictateur du Guatemala, Efrain Rios Montt, arrivé au pouvoir en 1982 par un coup d’état, était condamné à 80 ans de prison pour génocide et crimes de guerre pour le massacre de 1771 Indigènes de l’ethnie maya. Il s’agissait là d’une décision historique pour le Guatemala et une première mondiale : jamais auparavant un chef d’État n’avait été jugé ou condamné par un tribunal national pour génocide. Cette décision historique a cependant été annulée le 20 mai dernier, pour vice de forme. Le procès ne pourra pas reprendre avant avril 2014, le tribunal indiquant en effet avoir 26 cas à résoudre avant celui de Rios Montt...
L’espoir de justice d’un peuple et de réconciliation nationale a fait ainsi un pas en arrière, d’autant que les attaques contre la population autochtone ont connu une nouvelle recrudescence depuis quelques années. Pour le seul premier trimestre 2013, 169 attaques ont été répertoriées contre les dirigeants communautaires.

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Source : GITPA
> http://www.gitpa.org/
> http://www.gitpa.org/web/AMS%20GUATEMALA%20enjeux%20politiques.pdf

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Claude